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Mon Entreprise a le sens de l'Humour !

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16 octobre 2005

1er JOUR : ARRIVEE A BON PORT (suite)

… par cette moquette bariolée, ce mobilier aux formes ultra cubique et coloris non moins étranges qui agressent son œil délicat. Rien à voir avec l’entrée chic en marbre. Un instant, elle se demande si elle n’est pas devenue daltonienne. Ce mélange de bleu, marron, orange, violet et rose… 

- C’est un immeuble qui date des années 70 ? interroge Lou-Enirak encore sous le choc.

- Non, il est très récent. Les travaux ont pris fin il y a 6 mois, répond Valérie, un peu surprise par la question.

Heureusement, cette dernière n’a pas saisi l’allusion. Peut-être qu’après avoir construit l’immeuble, il n’avait plus de budget pour la décoration. De toute façon, il va falloir s’y faire. 

Fort heureusement ou pas, on s’habitue à tout, même aux mauvaises choses surtout quand on n’a pas le choix se dit mentalement Lou en souriant de ce bon lieu commun de grand-mère.

-          Voilà, c’est ici que ça se passe pour vous, lance Valérie.

L’occupation de l’espace a été également savamment pensée parce que savamment optimisée. On peut dire que la tendance est à l’américaine, ça pousse au respect et à la réussite.

Lou-Enirak aperçoit des dizaines de bureaux, sans cloisons autour desquels des gens s’agitent comme s’il y avait le feu. Face au spectacle, Lou est amusée.

Tout le mobilier est semblable, enfin presque, il y a parfois quelques renfoncements qui accueillent un bureau plus grand avec plus d’espace autour. D’autres bureaux possèdent une petite table ronde de réunion. Certains disposent même de parois, mais ces derniers sont très rares. L’espace semble codé.

En posant quelques questions, Juliette apprend que cet espace laisse près de 300m2 de liberté aux personnes ici présentes pour s’agiter doucement d’un bureau à l’autre, du bureau à l’imprimante au bureau à la machine à café pour un retour au bureau. Bref, ici tous les chemins mènent au bureau.

Donc, pas de bureaux fermés, les personnes se hèlent et tout le monde parle en même temps.

-          Eh, Charles, t’as des infos sur le dossier « Escale », j’ai Sophie en ligne ?

-          Un jeune homme lance à son voisin un « tu fais quoi pour le déjeuner ? »

-          Il y en a même une qui raconte son week-end à une copine.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que la communication est fluide et qu’il y a de l’information qui circule.

Lou-Enirak tente de se convaincre des vertus de l’espace ouvert à tous quand elle avait au préalable pris de mauvaises habitudes dans un bureau fermé et décoré à son goût.

-          Je fumerai moins, se dit-elle. Je sympathiserai plus vite avec les collègues à portée de voix…

Pourtant rapidement les arguments lui manquent… Mais simplicité, flexibilité obligent, elle reste positive.

Après cette 1ère phase d’observation, la jeune femme pose délicatement sa mallette au pied de ce qui lui a été désigné comme son bureau officiel. Son bureau. Une planche de bois en forme de vague, d’un bois beige clair, abritant un caisson de 3 tiroirs pour le rangement. Rien de luxueux mais pratique et confortable.

Maintenant, c’est l’heure des présentations, de l’épreuve de la rencontre avec ces autres, ces inconnus qui allaient devenir ses plus proches collaborateurs et que Lou allait côtoyer bien plus que 8H/jour.

Lou-Enirak entre dans la K-Fête. Valérie, l’assistante, fait les présentations. Tous les visages sont rivés sur la jeune femme et lui sourient.

« Je déteste ce moment ou tout le monde vous semble encore courtois voire même sympathique et que vous n’êtes pas encore en mesure de déceler les traîtres, les paresseux, les petits chefs, les rigolos, les sympathiques, les menteurs, les cossards, les futurs copains. Quel dommage que je n’aie pas le don d’ubiquité, je perdrais moins de temps » se dit intérieurement Lou-Enirak tout en saluant cordialement d’une poignée de main ces nouveaux collègues de boulot.

En route pour l’aventure…


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5 octobre 2005

LE 1er JOUR : ARRIVEE A BON PORT

Après une nuit courte et agitée, un léger vent de panique au lever du soleil venait symboliser le début de quelque chose ? !

Lou-Enirak Tenibour est enfin prête, l’œil vif et très excité à l’idée de ce nouveau départ.

Ce navire l’avait tant fait rêver, elle allait maintenant rejoindre l’équipage, embarquer à bord, être de l’autre côté et faire rêver les autres.

En passant devant le miroir, Lou-Enirak gonfle le torse et se sourit. Intérieurement, elle se dispense un message d’encouragement : « Be confident, be courageous ! ».

8h45. Arrivée sur la petite place Garance Vader. Lou-Enirak  cherche du regard le numéro magique de l’immeuble qui doit l’accueillir. Pas de numéro ? ! Un tour sur elle-même et elle finit par apercevoir une immense et magnifique bâtisse qui s’élève sur plusieurs étages. Elle reconnaît enfin le logo discret de sa future entreprise.

La jeune femme s’est mise sur son 31 : nouveau job, nouvelle entreprise, nouveaux collègues, c’est un peu comme un nouveau départ, une rentrée des classes dans une nouvelle école. Après avoir navigué sur de petites embarcations, elle embarque ce jour sur un paquebot de rêve.

Les hublots qui ornent les côtés de l’immeuble réfléchissent la lumière vive de ce matin ensoleillé. Lou-Enirak est soulagée, elle est en avance et arrivait à bon port. C’est une belle journée ensoleillée.

Un peu en avance, elle se détend en fumant une cigarette sur la petite place devant l’immeuble, observant les quelques membres de l’équipage qui en font de même. Une fois la dose de nicotine absorbée, Lou-Enirak pénètre dans le hall majestueux qui s’offre à elle derrière une porte tourniquet dans le reflet de laquelle, elle vérifie une dernière fois que rien ne cloche dans son allure.

D’un pas décidé, elle se dirige vers le comptoir en marbre de la réception et décline son identité à l’hôtesse d’accueil. Le rituel veut que l’hôtesse prenne le nom pour l’inscrire sur un badge en papier qui permettra provisoirement à Lou-Enirak de circuler dans l’enceinte du bâtiment. L’hôtesse écorche au moins deux fois le nom avant de lui tendre  avec un beau sourire, son passeport provisoire, l’invitant à patienter dans le hall.

Faisant les 400 pas, la jeune femme en profite pour observer son nouveau cadre de travail : une quantité de marbre impressionnante retient son attention. Il y en a partout, du sol au plafond, sur la droite, la gauche, sous ses pieds. Le luxe soft de cet endroit lui plait tout de suite. Lou-Enirak est complètement sous le charme, fascinée par l’endroit, fière d’être là.

L’entrée est impressionnante. Pour surmonter le mélange de trac et d’excitation du 1er rendez-vous, Lou-Enirak rêve de fumer une cigarette mais elle n’ose pas. Alors elle s’occupe l’esprit en comptant les carreaux de marbre qui s’enchaînent de l’entrée jusqu’aux portillons d’accès aux ascenseurs en faisant bien attention de ne pas mordre sur les bords. Elle en est à 30 lorsqu’une jeune femme lui fait face avec un grand sourire et lui tend la main en signe de bienvenue.

-          Bonjour ! Je suis Valérie, vous devait être Lou-Enirak. Quel prénom original !

-          Oui, en effet, bonjour !

-          Suivez-moi

Lou-Enirak s’exécute et s’amuse déjà de tant de convenances.

Les deux femmes s’approchent des portillons électroniques. A la vue du badge papier et d’un échange de regard avec Valérie, le garde d’entrée accepte sans hésiter de laisser passer Lou au-delà des dernières barrières qui la sépare encore de ce nouveau monde.

Les jeunes femmes empruntent l’ascenseur.

-          Quelle classe ! se dit Lou-Enirak en apercevant les miroirs. Valérie regarde droit devant elle le panneau qui indique le numéro des étages et la progression de l’ascenseur. Entourée de miroirs, Lou-Enirak  en profite quant à elle pour s’adresser un discret sourire d’encouragement et vérifier que sa coupe et sa tenue sont parfaites.

-          Une voix à la fois électronique et sensuelle met fin à ce tête à tête en annonçant l’arrivée au 3ème étage. 

Valérie et Lou-Enirak sortent de l’ascenseur et pénètrent alors sur un des ponts du navire et là, stupéfaction !

Lou-Enirak se retient surtout d’échapper un quelconque commentaire. Entre horreur et désespoir, elle est surprise ...


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  • DroleDentreprise.canablog.com c’est le Journal de Bord d’1 entreprise qui a le sens de l’humour. Suivez les aventures de Lou Enirak Tenibour à travers un rendez-vous régulier qui se remplira de récits réalistes, de métaphores personnelles du quotidien...
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